Piero Pasolini : Son histoire
J’ai découvert l’Idéal, comme on dit, devant un steak, je le répète, c’est-à-dire que je mangeais dans un restaurant. J’avais été invité par des amis avec lesquels nous nous retrouvions souvent : Oreste, Cari et d’autres, qui m’avaient dit qu’ils avaient invité ce soir-là une jeune fille appartenant à un groupe qui vivait une très belle expérience chrétienne. Comme nous étions après la guerre, ceux d’entre nous qui avaient, au moins un peu, le sens du christianisme et de la vie essayaient de faire quelque chose, parce que la guerre… n’est pas seulement une destruction matérielle, mais aussi une destruction des idéaux, comme le dit Chiara dans son récit. En effet, soit elle vous plonge dans l’hédonisme, c’est-à-dire dans le divertissement et l’oubli, soit elle vous crée de sérieux problèmes, qui vous font ressentir le besoin que le monde change.